Danièle Stantchéva
Parce que son père, qui était pianiste, lui lisait, à Sofia, les classiques russes, elle fit du russe à Paris. Parce que le héros de deux classiques russes du temps de la NEP voulait aller à Rio de Janeiro (on aura reconnu le profil de médaille d’Ostap Bender), elle parla portugais, en pantalon blanc, sous les tropiques. Parce qu’elle corrigeait et réécrivait des articles en français, elle se remit à lire des auteurs bulgares. Elle eut envie de les faire connaître à ses amis. Elle se mit à les traduire.